(image source: Le Grand Continent)
Gouverner la mondialisation par le droit implique de construire un état de droit sans État mondial, donc de repenser l’outil que représente le droit, traditionnellement identifié à l’État, face aux interdépendances nées de la mondialisation et aux défis qu’elles engendrent. Crises économiques et financières ; crises sociales ; terrorisme global ; désastre humanitaire des migrations ; crise climatique et, pour couronner le tout, si l’on ose dire, la crise sanitaire du « coronavirus ». Il serait temps de les prendre au sérieux, à mesure que s’accélère la cacophonie née de cette polycrise. Comme si l’indignation citoyenne face aux dérives sécuritaires, la colère des gilets jaunes face aux inégalités sociales, la révolte des jeunes générations et l’appel des scientifiques face au changement climatique n’avaient pas suffi, il aura fallu un simple virus, plus petit qu’une aile de papillon, pour faire trembler le monde, au point d’ébranler enfin les certitudes de nos dirigeants. Les grandes puissances, ou qui se croient telles, fières de leurs nouvelles technologies et convaincues de leur pouvoir politique et/ou économique, se révèlent incapables de se coordonner à l’échelle de la planète. Comme si ce minuscule être vivant était venu en messager pour défier notre humanité mondialisée et révéler son impuissance, lui offrant une dernière chance pour prendre conscience de sa communauté de destin.On the author (source: Collège de France):
After studying law in Paris, Mireille Delmas-Marty received her PhD (1969), then became a Professor of private law and criminal sciences (in 1970).Read more on Le Grand Continent.
Her teaching career, after a brief assistantship at the Law Faculty of Paris (1967-1970), has led her to teach in the universities of Lille-II (1970-1977), Paris-XI (1977-1990) and Paris-I (1990-2002). Member of the Institut Universitaire de France (1992-2002), she was elected to the Collège de France, where she occupied the Chair in Comparative Legal Studies and Internationalization of Law. In 2007, she was elected member of the Académie des Sciences Morales et Politiques. Mireille Delmas-Marty has been a visiting professor in most major European universities, and, notably, the United States, Latin America, China, Japan and Canada.
In addition to her teaching, Mireille Delmas-Marty has devoted to research in the Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales and the Association de Recherches Pénales Internationales she has created, then the UMR de droit comparé de Paris (University of Paris-I/CNRS) she directed from 1997 to 2002. She manages, since 1984, the Revue de science criminelle et de droit pénal comparé and participates in the editorial boards of various legal journals both national (Archives de Politique Criminelle, Revue trimestrielle des droits de l’homme) and international (European Journal of Crime, Criminal Law and Criminal Justice, LSN International, Transnational & Comparative Criminal Law Abstracts and Journal of International Criminal Justice).
Finally, Mireille Delmas-Marty has held numerous expert missions including: nearby the President of the Republic, for example, the revision of the Constitution in 1992, with the Minister of Justice for the reform of the Penal Code in 1981 and the reform of criminal procedure in 1988, and with the European Union, under the Penal Project said Corpus Juris (1996-1999) and the Supervisory Committee of European Anti-Fraud Office (1999-2005).
